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Liberté individuelle, liberté sociale, liberté collective

Dernière mise à jour : 1 mai 2021


Liberté se décline dans notre dictionnaire usuel, comme étant l'état opposé à la contrainte, à la servitude :


1) Pouvoir agir ou ne pas agir. Etat d'une personne qui n'est pas liée à un engagement - Dès lors, lorsque je m'engage dans le mariage, je perds ma liberté individuelle tout comme mon conjoint perd aussi la sienne.


2) Etat de l'homme (ou la femme évidemment) qui se gouverne selon sa raison, en l'absence de tout déterminisme : liberté de jugement.

Mais alors qui reste libre sa vie durant ? Dès que je m'engage librement dans une action avec d'autres individus, ma liberté cesse, tout comme la liberté de l'autre. Et pourtant, très souvent je choisis librement cet engagement. Dans certaines circonstances, j'aspire à ne plus être dans ma liberté individuelle. Parce que liberté pourrait alors rimer avec solitude.


L'être humain est-il conçu pour être seul ? ou aspire-il constamment à la proximité des autres ? Au fur et à mesure de sa croissance, toutes ses actions le porteront à souhaiter la compagnie, l'échange, la compétition avec des partenaires. Etre aimé des autres est tellement primordial que dès le premier jour d'école je vais épier qui seront mes futurs copains, quitte à perdre ma liberté d'action, ma liberté de jugement. Tous pareil, c'est mieux que tout seul dans son coin.


Et pourtant l'éducation des parents, des enseignants, va porter à m'apprendre à rester libre : " Fais comme toi tu penses", "fais comme toi tu veux", "ne te laisse pas influencer", "sois-toi même", "dit non", etc.


Alors que tout me prouve le contraire, je dois dire oui, le plus souvent possible, et céder si je veux quelques chose pour ne pas faire d'histoires. Je dois oublier mes idées pour appartenir au groupe de copains... L'école est le terrain ou se déroule, en matière de liberté, les plus grandes contradictions.


Devenu un adulte accompli, en ayant la conviction que je suis libre, je vais donc pouvoir mener librement ma vie grâce et avec les autres tout aussi libres que moi (!?).


Ceci est vrai sous nos latitudes ou les gouvernements, plus ou moins démocratiques, érigent des lois qui s'imposent aux individus qui ont, par ailleurs, choisi leurs élus parmi les moins pires, donc ceux qui seront sensé porter notre liberté collective à bout de bras.


D'autres ethnies ne connaissent pas l'égalité sociale. Ils n'ont a jamais appris à s'opposer, à dire non, à se sentir libres. Donc le mot liberté individuelle n'existe pas dans leur vocabulaire. Ils ont moins d'incohérence à gérer, ils ont appris le silence et la soumission.


Mais aujourd'hui et face au COVID, dans tous les pays du monde les libertés individuelles, sociales et collectives ont été supprimées. Le gouvernement érige ses lois selon des critères influencé par la peur de la mort. Ils ont inventé des nouveaux critères sociaux, des nouveaux mots (confinement, gestes barrières, distance physique entre les individus). Partout des Plexiglas ont vu le jour, séparant le client de son prestataire. Plus personne ne circule sans masque dans une grande surface, dans les transports voir même dans la rue. Tous, sans exception, se désinfectent les mains des dizaines de fois par jour. Presque plus personne n'attrape un petit rhume. On s'est d'abord méfié des Vieux, ils ont souvent été mis aux bancs des accusés, eux qui remplissaient les hôpitaux. On leur a imposé une séparation avec leurs proches et même leurs petits enfants. Ils se sont retrouvés tristement seuls, libres dans leur confinement.


Les enfants ont gardé leur spontanéité et leurs rires, même si à l'école on se lave les mains 4 fois par jour. Ont-ils gardé leur liberté d'être avec le paradoxe d'apprendre à se soumettre aux autres ? Sûrement, pour la plus part.


Les ados, les jeunes étudiants, les apprentis, sont frustrés : la solitude, une forme de liberté, ne leur convient pas. Ils ont besoin des autres pour se développer, affirmer leur personnalité. L'école, avec son cortège de cours qu'ils détestaient autrefois, devient vitale. Tous veulent y retourner, retrouver leur cafeteria, les bandes qui se forment dans les cours de récréation. Ils n'en peuvent plus de leur chambre, de leurs parents, de leur cours en ligne... Ils ne sont pas fait pour cette forme de liberté individuelle, mais bien pour une liberté collective et sociale.


Aujourd'hui on vaccine à tour de bras, on espère qu'on va gagner ainsi la guerre que nous a déclaré le Coronavirus, qui a donné naissance au fameux COVID-19

même si malicieusement il mute avec une aisance déconcertante .

Nos gouvernements en sont convaincus : on est proche de la victoire on va retrouver nos LIBERTÉS SOCIALES, COLLECTIVES, en oubliant la LIBERTE INDIVIDUELLE, qui très clairement n'existe pas.


Janine PM

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